Zen et nature

" L'Ami des Jardins" février 2019 Nadia de Kermel :

Le chêne, le poirier, le tilleul ou encore les deux vieux pommiers aux noms enchanteurs de 'Reinette d'Amboulne' et 'Transparente de Croncels' campaient là depuis trop longtemps dans l'indifférence totale : les mettre en valeur  s'est imposé, en faisant serpenter à leur pied de jolis chemins et en déroulant des tapis de plantes…Le jardin est le reflet de la campagne environnante : simple et apaisant.

Tout semble si naturel. C'est l'affaire, bien sûr, des plantes choisies et de celles qui se sont invitées, mais cela tient aussi au fait que le jardin, partout, reste ouvert sur la campagne. Le regard ne cesse de faire des allers-retours entre l'un et l'autre.

Vous diriez “zen” ? C'est tentant, surtout lorsque l'on découvre la dernière partie du jardin qui affiche un accent nettement plus japonais que corrézien. Il n'empêche, dans ce coin humide, le saule planté il y a vingt-six ans est le maître, l'admirable, le vénérable, et ses racines apparentes, moussues à souhait, dessinent à elles seules un jardin.

Zen pourrait être le mot, mais c'est le naturel qui l'emporte !■